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Cette rubrique donne à lire des textes difficilement accessibles, voire inédits : lettres, articles et entretiens non repris dans un recueil.

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( Mise à jour, le 19 novembre 2007 )

 

Extrait d'une lettre inédite que j'ai (P.B) retrouvée au Japon, adressée au traducteur de John Perkins, Wakabayashi Shin, le mercredi 25 janvier 1967 :

 

<< Le Japon est toujours parmi les buts lointains auxquels je voudrais parvenir un jour. Pour l'instant,je travaille à l'achèvement du roman dont la Nouvelle Revue Française a publié quelques chapitres ( La vie éternelle) , et j'ai écrit une pièce de théâtre intitulée La dernière auberge [...]

 

***

 

( Mise à jour, le 26 septembre 2007 )

 

    • Lettre de Henri Thomas à Jules Supervielle :

      Cargèse, CORSE

      18 septembre 1956

       

      Cher Jules Supervielle,

       

      Je ne m'apprête pas à vous écrire une lettre très heureuse, et j'ai un peu honte d'user du langage - et avec vous ! - pour exposer des tracas personnels. Il est vrai que ces tracas sont tels que je me demande si l'existence sera tenable longtemps dans ces conditions. Il y a un peu plus d'un an que j'ai quitté l'Angleterre afin de me racclimater dans ma patrie ; Londres rendait Jacqueline assez malade, et m'était fort nuisible aussi. Depuis ce retour, je ne peux dire que je n'ai pas travaillé, mais presque tout ce que j'ai fait (un livre) était sans portée pratique. Les traductions sont payées, mais le rapport entre le salaire et le temps employé est ridicule, quasiment inavouable. Le premier hiver fut dur ; le deuxième, avec l'automne, m'apparaît déjà angoissant. Un campement d'où on ne peut plus bouger et qu'on ne peut améliorer, telle est la place où nous sommes, et où Jacqueline redevient malade, se fatiguant beaucoup. Cherchant une issue à cette anxiété, je me suis souvenu que nous avions parlé, jadis à Cabris, de possibilités de travail qu'offriraient l'UNESCO ou des organisations analogues. Pensez-vous que, ayant beaucoup pratiqué la traduction de l'anglais à la BBC, je pourrais trouver à m'employer à ce titre ? S'il existait quelqu'un avec qui entrer en relation à ce sujet, je m'empresserais de le faire. Combien je m'accuse de vous importuner de ces questions...

      J'espère que votre séjour dans le Béarn fut très heureux ; ce doit être une terre à images, avec plusieurs horizons.

      Comme je ne saurais me rendre à Paris pour le service de presse de La Nuit de Londres, c'est d'ici que je vous enverrai ce livre ; je souhaiterais qu'il soit bien meilleur, mais voici qu'il est trop tard pour y introduire quelques fantômes qui me sont venus depuis lors.

      Je vous demande de croire, cher Jules Supervielle, à toute mon affection, et à notre fidèle souvenir, Jacqueline et moi.

       

      Henri Thomas**

       

      (coll. Mme Denise Bertaux-Supervielle). Copyright aux ayant droits des deux familles. Merci à Daniel Aranjo, voir Rubrique Témoignages.

       

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